Trois 307 WRC, trois pilotes de talents, une belle bataille se profilait sur le podium de départ à Charbonnières. Malheureusement elle fut de courte durée : alors que Cuoq et Henry se tenaient en une seconde à la fin de la 1ère étape, profitant d’un tête à queue de Salanon, la mécanique de la lionne de l’Ardéchois décida de stopper le combat samedi matin... S’en suit alors un duel serré entre les deux résistants. Mais après une petite faute matinale, l’équipage Transalliance commit une irréparable erreur de pointage qui les privent de la victoire au profit de David Salanon, revenu très fort en fin de course. Chez les pilotes de WRC, Knapick et Lexcellent finissent dans le top 10, alors que le spectaculaire suisse Jaquillard fut contraint à l’abandon. En trophée Michelin, Rouillard a réalisé une magnifique course récompensée par la dernière marche du podium scratch. Les 306 Maxi de Mauffrey et Maraval suivent à intervalles réguliers. Pezzutti céda du terrain au fil des passages, alors que Boetti fut retardé par une crevaison dans l’ES1. En A6, Enjolras domina nettement les débats devant la meute de Clio Super 1600 menée par Greiffenberg, Salas et Marty. Enfin en A5, Vincent Martin fut le seul pilote à rallier l’arrivée...

   Qui aurait cru que Xavier Lemmonier serait le vainqueur du groupe N ? Bien peu de monde après sa crevaison dans l’ES1 qui le plongea dans les profondeurs du classement. Mais la motivation du pilote Mitsubishi lui permit d’effectuer une impressionnante remontée, qui lui permit de revenir à la 19ème place scratch, le groupe en poche ! Ses adversaires en N4 abandonnant l’un après l’autre, il fut pas non plus menacé par Jean-Eric Petit, bon second pour ses débuts sur asphalte après avoir dominé la terre l’an passé. En N3, Emeric Robert l’emporte facilement face à Ruard et Laforge, avec la seconde place de groupe en prime ! En N2, Gouttefangeas finit groupé en milieu de classement avec Berger et l’alsacien Schmitt, alors que dans la petite classe Ducloux devance de peu le rapide Boyer. En groupe GT, on retrouvait une pléiade de Porsche 911 : huit au départ ! Pour son retour en championnat de France, François Delecour a montré qu’il avait toujours son mot à dire en devançant Hervé Véricel au pilotage survireur, et Frédéric Chambon transfuge du VHC. Gilles Nantet a voulu trop bien faire, sortant pour le compte vendredi soir. Enfin en GT9, Humeau n’a eu aucun mal à devancer la S2000 de Bellancourt.

   Nombreuses au départ, les F2000 furent à nouveaux victimes des longues spéciales du championnat de France. Domination nette de Sébastien Bugnet une grande partie de la course, mais son style généreux le dépassa en fin de rallye… Sortant de la route, il permit à Pascal Peronnet de remporter une belle victoire de groupe associée à une 26ème place scratch. Second de groupe, Maurice Benier montra sa connaissance du terrain en remportant la F2000-13 avec près d’une minute d’avance sur la 106 Maxi de Bernollin. Faure et Hanquiez sont restés en observation. Triplé Peugeot en F2000-14,  avec trois générations de voitures différentes. Derrière la 306 victorieuse, Reboa et son efficace 206 « made in Enjolras » finissent devant la performante 309 de Aublanc. En F2000-12, Thomas Badel et Anthony Poncet finissent groupés, pendant qu’Olivier Dornier emmenait sa petite Twingo F2000-11 sur le podium final. Chez les VHC, les Porsche étaient favorites sur ces spéciales rapides. Cette théorie fut rapidement démontrée avec un triplé de 911 : Verchère devant Pauget accrocheur, et Godie qui clôture le podium. 4ème, la belle Alpine A110 de Del Fiacco finit devant Burnichon, lui aussi sur Porsche...