En l’absence de Cuoq et de Henry, personne ne semblait en mesure de venir contester la pointe de vitesse de David Salanon, engagé avec la 307 WRC. Pourtant le plateau en groupe A, et trophée BF Goodrich, était riche en grosse autos, avec de nombreuse WRC et Kit Car engagées. D’entrée Salanon met la course de son coté en réalisant les scratchs les uns après les autres. Derrière la lutte est plus serrée, avec d’un coté des Maxi menées à la limite par Eric Mauffey et Olivier Marty, et de l’autre les WRC de Brunson et Snobeck. Grosses performances également de Vigion sur une glorieuse Clio maxi, et de Bayle et Augoyard : tous les deux débutants avec leur 306 Maxi face à celles de Pezzutti, Longépé ou encore Mottard… Avec quelques averses éparses, le choix des pneus fut délicat durant la course. En début de deuxième étape, Bayle, Carbonaro ou encore Bonfils sont trahis par leur mécanique. Quelques spéciales plus tard, stupeur quand Mauffrey alors second renonce également ! Marty pouvait en profiter, mais il dut ralentir suite à d’importants soucis de frein… Le relais prit par Vigion sera de courte durée également puisqu'il va perdre de précieuses secondes dans une petite faute ! Grohens et Guebey ne pouvant suivre en A8W, c’est donc Brunson et Snobeck qui se chamaillent pour le podium, suivit par Pezzutti remonté et Galpin.
   La course connut alors un ultime coup de théâtre : le leader Salanon part à la faute dans l’avant-dernière spéciale, imité quelques mètres plus loin par Longépé ! Dany Snobeck hérite donc d’une victoire inespérée, face à Brunson et Augoyard, tout heureux de son premier podium ! Ce dernier emporte par la même occasion la victoire en trophée BF Goodrich. Pezzutti suit au 5ème rang, devant Galpin et Ludovic Gal, leader en A7S pour sa première course avec la 207 S2000. Aux portes du top dix, Cédric Robert finit devant Mercier et Barral en A7 : trio vainqueur d’une meute de R3 ! Plateau hétéroclite en A6K, dominé par la Clio de Guy Fiori après le retrait de Maraval. Marché en apprentissage sur la Suzuki finit à quelques longueurs, de même que Faure très spectaculaire sur sa Corsa. En A6, Arnaud Morel impose sa C2 R2 Max, et Terrien sa Punto diesel en A8, Guedj le malheureux cassant le moteur de sa M3 à cinq kilomètres de l’arrivée ! Enfin en A5 et A5K, Martin et Amblard ont résisté à l’hécatombe...

   Plateau conséquent en groupe N, duquel il était bien difficile de sortir un favoris ! Poursuivant son programme chargé depuis le début de saison, Frédéric Sauvan prit le commandement au terme de la première étape. Sans pour autant négliger le spectacle, il laissera peu de chance à ses adversaires de remonter à son niveau, et remporte donc une belle victoire de groupe ! Second mais distancé, Lemonnier remontera petit à petit les pilotes de N3, à commencer par le spectaculaire François Pelamourgues, qui s’offre la victoire de classe en plus de sa troisième place dans le groupe. Bien partit, Gouttefangeas se fera rattraper puis devancer par Laforge et Christophe Roussel au coude à coude. Sur une Subaru de première génération, Lassablière devance ces deux roues motrices et monte sur le podium en N4 devant la Mitsu de Vendret. En N1, Guillaume Sangouard a parfaitement géré sa course et finit 58ème scratch, laissant Paulin à distance. Du coté de la N2, les traditionnelles 106 S16 et Saxo VTS ont été dominées par les furieux de la Suzuki Rallye Cup, formule de promotion disputée qui débutait à Lyon une saison 2008 annoncée comme passionnante ! Plusieurs nouvelles recrues au milieu des redoublants, même si ces derniers ont dominés les débats. Désormais valeur sure des pilotes français, Yoann Bonato a parfiatmeent géré sa course et remporte cette manche, face à Jérôme Schmitt totalement déchaîné, et Damien Daumas ! Audirac finit quatrième après un début de course prudent. Il devance Quinsac bien parti pour le podium avant de perdre un temps précieux, et Durand. Auteurs d’excellents chronos, Carminati et Fritsch ont été trahis par leur mécanique… Enfin dans le groupe GT, Gilles Nantet a réaliser un cavalier seul. Cette belle victoire, associée à une 4ème place scratch, lui permet d’oublier son abandon précoce de 2007. Véricel et Hot ayant renoncés, Chambon et sa puissante Porsche 911 Turbo finissent 12ème au classement, devant la Lotus Exige de Gonnet bien placée. En GT9, Manuel Beguinot ramène sa Berlinette juste devant les furieux de la coupe Suzuki...

   Malgré de belles autos au départ, le groupe F2000 fut un des plus touché dans la vague d’abandons qu’a connu ce 60ème rallye Lyon-Charbonnières-Rhône. Les débats étaient très ouverts, avec des leaders pouvant venir de F2000-14 comme de F2000-13. Très motivé, Gilles Chapat montre d’entrée qu’il faudra compter sur lui, en s’installant confortablement en tête devant le vosgien Kieffer sur sa BMW. En F2000-13, Maurice Benier montra sa pointe de vitesse en narguant ses poursuivants avec son agile Saxo. Mais comme pour le classement scratch, la malédiction s’abat sur ces leaders, qui abandonnent à tour de rôle ! Voyant l’horizon s’éclaircir, Etienne Bouhot se lâche et impose au final sa belle 106 Maxi en F2000, et finit 23ème scratch ! Ses collègues en F2000-13, Gaumond et Brabant, ne jouant pas dans la même cours, il faut alors regarder du coté des quelques F2000-14 rescapées pour compléter le podium de groupe. Ainsi Stéphane Marthoud finit dauphin de Bouhot, devant Pascal et Sophie Entz qui ont dus surveiller le retour de Jomard. En F2000-12, Thomas Badel a réalisé une course exemplaire face aux Giraud. Autre victoire d’une AX dans la classe F2000-11, où Stéphane Brunier finit avec une confortable avance sur les originales Cinquecento et Twingo de Petiet et Dornier… Du coté des belles et toujours performantes anciennes gloires du rallye, treize équipages étaient au départ de Gerland dans la catégorie VHC ! Sans grands bouleversements, le classement final verra la victoire de la Porsche 911 RS de Jean Verchere, devant l’Alpine A110 de Del Fiacco et l’autre Porsche de Burnichon…...