Avec 11 WRC au départ, de nombreuses Kit Car et de puissantes groupe A, le plateau de cette 60ème édition est relevé ! Dès le début de course, les bouleversements sont nombreux. Tout d’abord Brunson, en proie à de gros soucis mécaniques, laisse filer de longues minutes irrattrapables. Puis Alexandre Bengué, premier leader du rallye, abandonne avant l’ES6, sa 307 accumulant les crevaisons. Auteur de son premier scratch sur l’ex-monture de Cuoq, Eric Mauffrey ne pourra pas jouer les premiers rôles longtemps puisqu’il renonce à son tour, embrayage cassé. Ludovic Gal alors en tête continue à attaquer pour contenir Dany Snobeck. Mais la 307 Yacco crève en fin d’étape, et l’expérience du sage va parler sous les trombes d’eau du samedi. Snobeck repassé en tête gère son avance et remporte ce 60ème rallye du Mont-Blanc, moins de trente secondes devant Gal, ravis de cette 1ère expérience avec la WRC : à revoir assurément ! Coté Trophée BFG, Arnaud Augoyard sur sa 306 Maxi part la plus fort, alors que Vigion n’ira pas plus loin que l’ES3 où une touchette à l’arrière le contraint à l’abandon.
   Derrière, Olivier Marty et Patrick Rouillard, impressionnant pour ses débuts avec sa nouvelle Mégane, rappellent que la Renault peut également jouer les premiers rôles ! A plusieurs reprises séparés d’une petite seconde, Augoyard et Marty jouent le duel à fond, mais la Mégane reprend l’avantage. Marty remporte ainsi le Trophée et monte sur le podium scratch, Augoyard assurant sa position de leaders des championnats ! 3ème du BF, Rouillard a réussi à conserver sa place malgré quelques erreurs. Marc Barbé suit avec sa 206 au terme du belle course alors que les autres WRC de Bonfils et Guebey devancent la Mégane de Courtois dans le top 10. Coté Super 2000 en A7S, Mermet avait une bonne avance avant d’abandonner, laissant la voie libre à Greiffenberg devant la Polo de Fasano. Bagarre de furieux en A6K entre les pilotes Super 1600, où Pierre Marché réalise une course sans faute, devançant la Clio de Caro et l’autre Swift du pilote JWRC Kosciuszko ! En A6, Morel remporte une nouvelle fois le match des C2 R2 face à Pressac, alors que Cédric Robert toujours aussi spectaculaire s’impose sans soucis face à Barral et Mercier dans le club des R3 en A7. Enfin à noter les victoires de Baud en A8 face à Rulland, les deux n’étant pas avares de glisses, et de Rubin en A5...

   En groupe N, le rallye a révélé un pilote terre : Julien Maurin, auteur d’excellents chronos et passages en force avec sa Subaru. Derrière la bagarre a fait rage entre deux furieux en Clio RS : Rémi Jouines et François Pélamourgues. Sous la pluie du samedi, l’hécatombe augmente dans le clan des quatre roues motrices. Tout d’abord Bizalion, puis Beroujon renoncent alors qu’ils pouvaient prétendre au podium de groupe. Puis le ton monte du coté des Clio, la grise prenant les devant sur celle du team R3C. Coup de théâtre dans la dernière spéciale où le leader Maurin abandonne ! A l’aise sous la pluie, Pélamourgues prend la tête, et avec près de 40 secondes remporte le groupe N face à Jouines. Sauvant l’honneur des intégrales, Philippe Chevalier emmène sa Lancer N4 sur le podium, mais à près de 2 minutes de Jouines. Il devance l’autre Evo de Gilbert, alors que le vosgien Romain Ferry s’offre un beau podium de classe N3 face à Lansard. En N2, les Suzuki de la Cup ont devancé les habituelles 106 et Saxo, dont beaucoup ont été victimes de sorties de routes… Latard et Chamiot-Maitral arrivent cependant à hisser leurs montures derrière les deux leaders des Swift. Dans la petite classe, l’alsacien JR Nehr finit bien seul suite aux retraits de Poencet et Gamba. Du coté des GT, Gilles Nantet a une nouvelle fois été intraitable. Il a dominé le groupe et échoue au pied du podium en trophée BF Goodrich. Sa 7ème place atteste d’une belle maîtrise pour tenir la puissante Porsche sur les routes glissantes autour de Morzine.
   Alors que Chambon, Kieffer et Hot ont renoncé sur ennuis mécaniques, Gonnet est sorti dans le second passages des Alpes du Leman, abîmant sa belle Lotus. Il faut donc regarder du coté des GT9, et donc des Hommell, pour trouver la fin du podium de groupe, avec Vincent Humeau loin devant Beguinot. En F2000, le plateau a également subi de sérieux abandons. Lasselin inaugure la liste chez les favoris, imité quelques spéciales plus loin par Bugney, Dussaucy et Soler. Parti vite, Christian Crozet joue au funambule sur sa Compact, et malgré un tête à queue remporte le groupe avec 31 secondes d’avance sur la puissante Clio F2000-13 de François Rennard. Longtemps troisième, Chavanne doit laisser sa Xsara au bord de la route en fin de rallye, laissant le podium la Clio de Boulanger. Moni finit 3ème en F2000-14 à quelques longueurs. Suit Roudet, et la Saxo de Wenger, facile second en F2000-13 face à Roures. Wassermann ayant rapidement rendu son carnet en F2000-11, la dernière coupe va à Emeric Rey en F2000-12...

   Retour sur l'asphalte pour les pilotes de la Coupe 206. Denis Millet, leader du championnat, donne le ton d'entrée en signant 7 scratchs ! Mais la nuit sera profitable à Franck Véricel qui joue à domicile. Il rattrape son retard et passe en tête au terme de la 1ère étape. Le lendemain, le duel repart de plus bel, mais parti en slick sous la pluie, Millet sort fort de la route ! Véricel n'a alors plus qu'à gérer sa 1ère place face à l'allemand Beck. La lutte est beaucoup plus serrée pour la 3ème du podium, où Mackerer devance de 21 secondes le fougueux Bonnefis, auteurs de deux scratchs mais également de trop de petites erreurs. Suit Ferrier à une petite seconde, puis Reuche auteur d'un scratch humide, tout comme Pellerey. Du coté de la Suzuki Rallye Cup, rarement les pilotes ne furent autant à la limite avec leur petites Swift. Devant compenser le manque de puissance dans les montées, les descentes étaient le théâtre de passage épique ! Sans concession, Yoann Bonato remporte un nouveaux succès. Longtemps dauphin sous ces trombes d'eau, Carminati commet une faute qui endommage son train avant. Il laisse ainsi le jeune Pierre Campana finir second 35 secondes derrière Bonato. Au pied du podium, les pilotes de l'Est finissent bien placés. Jérôme Schmitt 4ème se remet dans le rythme, alors que Jonathan Fritsch finit 5ème malgré une boite de vitesse réduite à sa plus simple expression. Quinsac est sorti vendredi soir, alors que Daumas attendra la fin du rallye pour stopper de la même façon ! Plus grave la violente sortie de Cédric Durand dans l'ES13, alors qu'il était en pleine bagarre pour le top 5... Enfin en VHC, la légende Jean-Claude Andruet s'offre la palme, devant Terriou et Burnichon complétant un podium 100% Porsche !