Au fil des saisons l’alsacien a mis la barre très haute cotés performances et exploits. Sur ce rallye Monte-Carlo, il a ajouté une nouvelle ligne à son palmarès, en étant le premier pilote à remporter cinq fois l’épreuve ! Röhrl, Munari ou Makinen sont dépassés… Seul sans son plus sérieux rival, le « retraité » Grönholm, Loeb s’est montré intraitable, créant un écart important sur ses adversaires dès les spéciales nocturnes. Seul son coéquipier chez Citroën, Dani Sordo, aurait pu lui contester la plus haute marche, mais un problème de turbo l’obligea à stopper dans l’ES11. Reparti en superrallye, il permit néanmoins à son équipe de décrocher un petit point constructeur supplémentaire, en finissant … 11ème.  Nombreuses au départ, les Ford n’ont pu contester la suprématie des rouges. Latvala crève d’entrée et cumule un retard qu’il ne pourra jamais remonter. Régulier et performant, Mikko Hirvonen s’est contenté de gérer sa 2ème place, à plus de 2min34 du leader, face au retour de Chris Atkinson auteur d’une excellente course. Ce dernier offre un podium à Subaru , alors que Petter Solberg finit deux places plus loin. Francois Duval et Gigi Galli, les nouvelles recrues de l’équipe Stobart pour cette course, encerclent les japonaises. La bagarre entre Duval et Atkinson fut d’ailleurs la partie la plus intéressante de la course. A l’attaque en permanence, ils se sont partagés les bons chronos, mais le belge échoue finalement pour une petite seconde face à l’australien : chaud ! Le spectaculaire Galli est 6ème devant le second français dans les points : Jean-Marie Cuoq, porté par toute une région sur une 307 WRC pourtant moins performante que les montures rivales. A la 8ème place, le jeune Per-Gunnar Andersson, dernier champion JWRC en titre, réalise sans doute LA performance du rallye. Pour ses débuts en WRC, il apporte ces premiers points à Suzuki ! Son coéquipier Gardemeister n’a pas été épargné par la mécanique, alors que Wilson, Henning Solberg, Al Qassimi et Carbonaro ont été bien ternes… Palme du spectacle pour Errani sur sa vieille Skoda, et jolie course de Romeyer malheureusement terminée hors de la route, tout comme Rautenbach...

   Restrictif, c’est le mot qui convient pour le système de sélection de la FIA sur ce Monte-Carlo. Le temps où plus d’une centaine d’équipages amateurs, à gros ou petits budgets, prenaient le départ sur des autos variées semble lointain. En plus des A8, seules les voitures des classes N4, A7 et A6 étaient autorisées... Pour la variété et la quantité, c’est manqué ! En revanche rien à dire niveau qualité, avec d’excellents pilotes motivés par une performance au Monte-Carlo ! Coté groupe N, et donc N4, une pléiade de Mitsubishi et Subaru s’affrontaient. Pour sa première course en championnat du monde, la dernière génération de Subaru pilotée par Olivier Burri semblait bien partie ! En tête du classement promotion à la fin de la 1ère étape, le suisse rencontra des soucis mécaniques qui lui firent perdre beaucoup de temps. Très à l’aise, Patrick Artru prit le relais pour en plus quitter la tête du groupe N ! Il devance largement un excellent Ludovic Cluzel, et Burri revenu à moins de 11 secondes de la 2ème place. Frau revenut du superrallye est derrière, tout comme Font. Aymard sort de la route le samedi, alors que les bouillants Doveri et Sauvan renoncent également… Au prix de passages impressionnants, Alessandro Broccoli aura marqué cette édition au volant de sa Clio R3. Il remporte non seulement la classe A7, mais finit 13ème scratch, premier non WRC ! Malgré une touchette dans le Turini, Mercier prend la seconde place en A7 devant la Civic R3 de Betti et l’autre Clio de Venturini. Second au terme de la 1ère étape, Rashi fut emporté par sa fougue peu après le départ de l’ES3… Enfin en A6, pas de championnat JWRC et donc une seule Super 1600 au départ : Stefano Moretti qui ramène l’auto sur le port de Monaco.