Alors que plusieurs pilotes ont fait l’impasse sur ce Touquet, comme Marty ou Robert, les principaux concurrents du championnat ont répondu présents à l’appel du nord ! Le terrain étant peu propice aux tractions, les quatre roues motrices sont en nombre, avec entre autres 7 WRC, mais bien peu arriveront au bout sans faire de petites erreurs. Après un excellent début de championnat, Eric Brunson a connu un petit passage à vide avant d’arriver sur ce Touquet. Dès la 1ère étape, le normand va se rassurer en prenant la tête de l’épreuve. Derrière, le local Barbara et Mauffrey perdent déjà de précieuses secondes. Dany Snobeck, le récent vainqueur du Mont-Blanc, marque le pas derrière Carbonaro et Augoyard, qui cherche désespérément la motricité sur sa 306 Maxi. La performance du jour est à mettre à l’actif de Ludo Gal, au pied du podium sur une 207 S2000 revitaminée ! Mais dès le samedi matin, une surchauffe entraînera l’arrêt de la lionne.  Mauffrey repasse alors Barbara, et Carbonaro sort définitivement de la route… Pendant que Brunson augmente son avance, Mauffrey cale à nouveau dans l’ES5 et perd la seconde place. Il se retrouve même sous la menace de Snobeck qui signe les derniers scratchs du jour. Leader du trophée BF Goodrich après le retrait de Gal, Arnaud Augoyard rencontrent des ennuis et se fait passer par Jean-Séb Vigion.
   Sous la pluie dominicale, les rebondissements vont être nombreux… D’entrée Mauffrey signe les scratchs matinaux et remonte à la 2ème place. Mais piégé dans l’ES14, le vosgien ne pourra poursuivre sa route ! Bien revenu malgré plusieurs fautes, Snobeck hérite donc de la place de dauphin face au vétéran Barbara. Devant ce duo, Eric Brunson remporte sa 1ère victoire à ce niveau, fruit d’une course bien gérée ! Il reprend au passage la tête du championnat. Malgré un scratch avec une auto difficile à tenir sur la route, Augoyard ne pourra revenir sur Vigion qui remporte une belle victoire en trophée BF Goodrich. Cotés classes, la A8 est à mettre à l’actif de l’attaquant Pruvot, 7ème scratch suite au retrait de Roche et à la sortie de Valentin. Les Célica de Honvault et Lebrun suivent sur le podium de classe. Lexcellent a marqué le pas coté WRC, alors que le belge Kris Pricen gagne en A7 après les abandons de Comole et de la Civic de Morel. Sa 6ème place scratch est superbe, tout comme la 8ème de Marc Amourette, impressionnant sur sa petite C2 R2 Max, loin devant celles de Bouyer et Gajek. Coté A6K, la Saxo voie étroite de Lapouille l’emporte, alors que dans les petites classes le spectaculaire Cameron est leader en A5, loin devant Cousin seul en A5K...

   Difficile sur ce terrain d’imposer une traction face à la meute de quatre roues motrices, Subaru et Mitsubishi confondues… Mais les abandons vont également toucher de plein fouet les outsiders. Auteur d’un excellent départ, le pilote d’outre-manche Sebastian Ling s’impose au final sans soucis, finissant à la 11ème place scratch. Second après deux spéciales, Hanquiez renonce, alors que Maurin sur la Subaru N14 commence bien avant de partir à la faute. Bizalion n’ira pas plus loin que l’ES2, faute d’embrayage. Les retraits successifs de Sauvan, Meyer puis Maurin définitivement vont permettre à Foulon de finir dauphin en N4. Mais pour le podium de groupe, il faut regarder du coté des N3, avec un étonnant Johan Vanson ! Sur sa 206 RC, il prend la seconde place, et devance de plus d’une minute Jouines. Couval clôture ce podium. En N2, les premières places sont occupées par les furieux en Suzuki, Eric Denis finissant premier « non coupe », juste devant le lauréat en N1 : Jérôme Houbron. En attaque permanente, il laisse Hanquez à près de 10 minutes ! Seul dans le groupe GT, Jean-Nicolas Hot réussit une mission loin d’être aisée dans ces conditions : ramener intacte la puissante Porsche 997 GT3 à l’arrivée, à la 16ème place scratch ! En F2000, Boulanger est le premier leader, malgré une puissance difficile à passer au sol. Mais son abandon précoce profitera dans un premier temps à Baessens, qui se bagarrera intensément avec Laurent Bayard en seconde étape. Mais le retrait de la Compact après l’ES12 profitera définitivement à Bayard, 17ème scratch et facile vainqueur de groupe, avec plusieurs minutes d’avance sur la Golf de Lance. Therache sur sa Mégane monte sur le podium, en parvenant à contenir le lauréat en F2000-13 : Sébastien Fournier. Martel et Andrieux suivent avant le second de cette classe 1600 : Croquet. En F2000-12, Rumas finit devant Fontaine, alors que Clabaut à réussi à ramener la petite Twingo à l’arrivée en F2000-11, non sans avoir user les warnings !

   Qui pourra arrêter Yohan Bonato dans la Suzuki Rallye Cup ? En tout cas personne n’a trouvé la réponse sur la plage du Touquet ! Auteur d’une course parfaite, il remporte cette manche avec tout juste une minute d’avance sur Boris Carminati. Sa 22ème place scratch donne une idée du niveau de pilotage du savoyard. Derrière, une pléiade d’abandon viendra semer le trouble dans les rangs de la Cup. Après des soucis pour passer ses vitesses dès le vendredi soir, Jonathan Fritsch est la 1ère victime en cassant sa commande de boite au départ de l’ES3. La spéciale suivante comportera un passage peu apprécié des Swift : Riehl, Longechal,  Quinsac et l’équipage féminin Cales-Pla abandonnent, imités par Schmitt pourtant 4ème la veille ! Indéniable talent, Campana prend la 3ème place, avant de sortir à son tour dans l’ES9. Régulier, Julien Saunier monte alors que la dernière marche du podium, loin devant Sanchez qui y est allé également de sa touchette. Debonne clôture un plateau de Swift réduit à sa plus simple expression ! En VHC, les pilotes ont dû jouer d'adresse pour maintenir leurs autos joueuses sur la route. Guillaume Sanson s’impose sans soucis avec sa Porsche 911, devant dans l’ordre des numéros Guillemin sur sa Kadett et Dhilly sur une Alfa Roméo. Avec une Porsche 928 bien plus récente, Motte finit au pied du podium...