Réveil matinal, du fait d’un timing particulièrement serré prévu par les organisateurs : vérifications à 8h00, mise en parc, puis spéciales à partir de midi : 4 passages dans la grande spéciale de Viller, et 3 dans la plus petite d’Ubexy. Arrivé sur place, les vérifications se passent sans soucis. Les numéros collés, les niveaux faits, les pressions contrôlées, l’essence ajoutée : direction le parc fermé ! Au départ le soleil est bien présent. Il le restera toute la journée, malgré quelques nuages d’orages menaçant. Mais la chaleur ne nous épargnera pas, et l’ouverture des portes à chaque arrêt sera de rigueur : une vraie fournaise dans l’auto pour cette course estivale, une bonne hydratation sera donc nécessaire, car ça va chauffer sous le casque ! Nous pourrons avec bonheur parcourir tout le rallye avec la même monte pneumatique : N20 à l’avant et A01 à l’arrière : le top sur ces spéciales chaudes mais courtes. De plus tous les passages sont prévus de jour, même si l’ES7 sera limite, une première pour nous !
   Malgré quelques bruits suspects coté alternateur, et des rilsans mis sur une masse de phare baladeuse avant la première spéciale, l’objectif est simple : vaincre le chat noir et finir la première boucle ! Espoir sportif : arriver au pied du podium de la F2000-12. Ce sera la meilleure chose envisageable si aucun abandon ne se produit parmi le trio de favoris et leurs autos autrement plus performantes que la notre

   La 1ère spéciale est très sale, et les nombreuses sorties vues ou photographiées lors des précédentes éditions ne m’incitent pas à l’attaque. Dès le départ je me rate au premier freinage, en arrêtant l’AX beaucoup trop tôt, perturbé par le freinage en aveugle et les rubalises placées à l’intérieur de l’épingle… Il faut vraiment resté dans les rails, les cordes en cailloux ayant déjà été bien creusées ! Au final, nous avons été trop prudent, il en reste beaucoup sous la pédale de droite, mais nous sommes quand même 5ème de classe sur 11, à quelques secondes du podium. La seconde spéciale de passe plutôt bien, mais de façon trop prudente  à nouveau, en particulier sur la bosse et l’enchaînement involontaire de virage au point mort qui suivi : chaud ! Le freinage abordé à près de 170 km/h sur cette petite route amène également son lot d’émotions… Nous rattrapons quand même ½ seconde sur Bonicel le 4ème de classe, mais surtout l’objectif est rempli : nous repartons à l’assistance sans ennui !
   Au départ de la deuxième boucle, le retard accumulé par la violente sortie d’un malheureux équipage nous fait patienter une heure au départ de l’ES3 : l’occasion sympathique de bavarder avec les équipages nous entourant. Par chance, la spéciale n’est pas annulée, mais nous partons les pneus bien froids… La boucle des deux spéciales s’effectuera sur un rythme plus élevé, même si quelques virages restent sous notés. Quelques soucis de boite se font sentir dans les longs appuis de la grande spéciale, le rétrogradage en 3ème étant remplacés de force par la 5ème : quelques secondes d’envolées… Cependant nous comblons notre retard sur Bonicel dès l’ES3, et augmentons un peu notre avance dans l’ES4, la 4ème place de classe est en route !
   La 3ème boucle sera la meilleure : les trajectoires et vitesses de passage sont améliorées, les freinages plus tardifs, aucune faute de commise. Le résultat est immédiat : nous améliorons bien à chaque spéciale, et nous prenons beaucoup de plaisir dans l’auto. Seul bémol : l’obligation de ralentir sur la bosse de l’ES6, du fait d’un drapeau jaune pour un concurrent qui venait d’abandonner, ce qui nous empêche de passer sous la barre des 4 minutes, avec un 55ème temps scratch de 4min00sec1 ! Arrivé au parc de regroupement, nous apprenons que d’autres sorties de route ayant nécessité les secours et rendu la route huileuse nous priveront du dernier passage dans la grande spéciale… La déception est là, mais l’heure tardive et notre 4ème place de classe nous vont vite oublier ce sentiment. La joie est donc de mise en direction du parc final : les affres du Mouzon sont oubliés et le duo remotivé ! Même si les 2 premiers (Cunin et Vancon) de la F2000-12 étaient intouchables, nous nous apercevons que le 3ème, le sympathique Jérôme Munier, n’est pas très loin devant : une vingtaine de seconde. Etant donné la différence d’auto et les quelques soucis rencontrés, cela nous conforte dans nos bonnes sensations : nous étions dans le rythme ! La nuit étant déjà bien avancée en ce dimanche soir, je charge l’auto sur le plateau dès l’ouverture du parc, et rentre chez moi rapidement. Au final l’auto n’a pas souffert, et quel joie de se lâcher dans le rapide, passer les bosses en 5ème et attaquer toute la journée en pneus secs sous un beau soleil : que du bon ce rallye de la plaine...