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   Présentation de l'épreuve :
 

8ème Rallye Ajolais ; épreuve régionale ; les 14 et 15 Mai 2010 au Val d'Ajol (Vosges 88) ; organisé par l'Asac Vosgien ; nombre de partants : 150 (partants ici) ; nombre de classés : 102 (résultats ici) ; numéro de notre voiture : n°118

Bilan de notre rallye :

 

Merci à tous pour vos photos !

 

Photos du rallye

 

 

 

Abandon ; classe F2000-12 de 11 partants

Casse de cardan suite à la casse d'un support de boite

 

 

 

 

 

 

 

 

     Succès populaire

   Un mois après un bon début de saison au rallye de Printemps, l’AX est de nouveau de sortie pour le rallye régional le plus populaire dans le Nord-Est : le rallye Ajolais, organisé par l’Asac Vosgien dans les montagnes autour du Val d’Ajol. Avant la course, un rapide entretien de l’auto a suffit. En revanche il a fallu construire et installer la rampe de phares reçue en kit, car la dernière boucle tardive de l’épreuve risque d’être effectuée en nocturne, en fonction des retards de course… Mais avant les choses sérieuses, place aux reconnaissances le week-end précédent. Arrivé sur place, il y a du monde (150 équipages inscrits !) et on attend d’entrée aux pointages. Ce succès est surement dû au nouveau parcours magnifique, mais très difficile. Rien à voir avec les spéciales rapides et roulantes dont nous avons l’habitude. Ici, même si le rythme reste soutenu, c’est étroit, très bosselé et surtout technique sur les petits VO entre champs et forêts vosgiennes : un excellent apprentissage, mais il ne va pas falloir se trainer ! Si la première spéciale est 100% nouvelle, avec un passage terreux suivi d’une grosse bosse qui causera bien des débats, la seconde m’est plus familière, puisqu’une grande partie reprend un ancien parcours des premiers rallyes Ajolais, que j’avais parcouru avec l’appareil photo… En revanche il y a de la montée et des départs très raides : nous allons souffrir face aux gros moteurs ! Les 3 passages effectués dans la bonne humeur et avec des notes plutôt bonnes (parfois volontairement sous-notées vu l’état de la route), il n’y a plus qu’à attendre la course !
   Vendredi après-midi, veille du rallye, l’auto et le plateau sont chargés, donc direction le Val d’Ajol ! Après 1h30 de route sur un rythme de sénateur, nous voici aux vérifs. Première surprise : il y a déjà des pointages à faire : vérifs administratives, temps imparti pour coller les autocollants (pose plutôt loupée d’ailleurs…), pointage entrée et sortie des vérifs techniques, entrée au parc fermé… pire qu’un rallye de navigation ! Mais tout se passe sans encombre et l’AX est au parc pour passer la nuit. La soirée se passera avec la team Briantais-Ehrhardt, avant une bonne nuit de sommeil ! Au réveil, une seule question trotte dans la tête : quel temps va-t-il faire ? Même si le ciel bleu est là, l’horizon est plus que menaçant… Arrivé au parc d’assistance, difficile de trouver une place sur la zone prévue dans les rues du village (des concurrents ayant « légèrement » débordés sur les places réservées la veille…) et ce sera finalement la sympathique famille Gotti qui nous accueillera devant chez eux : encore merci ! Installation de l’assistance partagée avec celle de Nico Flavien, et retaillage des pneus grâce à l’aide précieuse des Leboube père et fils afin d’avoir de la ressource en cas de pluie. Heureusement malgré des nuages de plus en plus noirs, le sol reste totalement sec : on partira en slicks ! Après une vaine tentative d’installation de caméra embarquée (sans la plaque du support ca aide pas lol), l’heure du départ arrive : il est temps de sortir l'auto du parc. Malgré des forfaits, les repêchés de la liste d’attente nous font quand même partir à 11 dans la classe, unebelle bagarre en perspective... 

 

 

 

 

 

     Entre bonds et rebondissements...

   10 minutes : la première assistance passe vite, mais heureusement pas de pneus à changer… Le court routier en ville ne permet pas de chauffer les freins et les gommes, il faudra donc partir prudemment, d’autant qu’un souci avec des spectateurs sur la bosse de la spéciale a déjà entrainé du retard : le début d’une longue série… Patience, puis enfin le décompte : c’est parti ! Comme prévu la montée du début  n’engage pas à prendre de la vitesse, et je pars sur un faux rythme, relâchant trop. La grande ligne droite passe, puis la partie étroite où je pars un peu large dans un droite referme. Ca me réveille un peu ! Après quelques kilomètres, nous voici à l’entrée du pont en terre, qui se passera prudemment en légère dérive vu l’état déjà bien dégradé de la route, avant cette fameuse bosse… Pas le temps de se demander comment l’aborder, elle arrive déjà ! En voyant la foule présente et les photographes alignés, je n’hésite pas et garde un bon élan, relançant même en 3 : compression et oufff, ca saute plus que prévu !! L’atterrissage se passe bien mais le choc fut quand même fort sur le protège carter. Joël semble satisfait dans l’autre baquet, moi aussi : sensations !! Les virages jusqu’à l’arrivée se passent bien, hormis le dernier où l’on se fait bien éjecter par la marche intérieure… Je repars avec un sentiment mitigé de cette spéciale. Même si les 4 avions en 106 sont intouchables devant étant donné la différence de matériel, nous sommes relativement à notre place dans le groupe des « peu équipés » mais l'attaque n'est pas là...
   Après un routier correct, et une nouvelle attente au départ, nous voici à l’ES2. Le premier kilomètre n’est pas une montée mais un vrai mur pour la petite AX  : dur de passer la 3 ! La spéciale se passe bien, prenant un peu plus confiance en mes notes, avec même un frein à main au programme, mais je sens que j’en lâche encore beaucoup. De plus je ressens des vibrations et bruits étranges, mais on verra ca à l’assistance... Au terme de cette première boucle : nous sommes 5ème de classe derrière les deux Martin, Valdenaire et Bondenet, avec une bonne avance sur la belle Rallye 2 du sympathique Dichamp dit « Le Mia », et signons un chrono dans la même seconde que Bondenet dans cette ES2 : encourageant vu le petit rythme adopté! Mais l’auto est vraiment trop rigide pour ses spéciales bosselées, elle saute beaucoup, la motricité est difficile à trouver, et tout se desserre : en témoigne l’assistance qui sera passée à resserrer les vis des trains et du support supérieur de boite, notre futur meilleur ennemi !

 

     Un goût d'inachevé

   Direction l’ES3. En arrivant au départ, on apprend que Patrice Schutz est sorti violemment à la bosse… Après une longue heure d’attente, nous sommes directement dévié pour l’ES4 : dommage pour l’attaque, mais obligatoire le temps de laisser les secours agir (heureusement rien de très grave pour eux…). Nous revoici donc calés en montée près à partir, alors que la soirée est déjà bien entamée. La spéciale se passe sur un bon rythme, jusqu’à l’abord du challenge épingle où je n’arrive pas à rentrer la 5 sur le bosselé. Après un long moment en roue libre à chercher un rapport, le freinage pour l’épingle spectacle est déjà là, je redescends la 2 et tire le frein à main pour la forme : beau contrebraquage pour les photos, mais çà manquait de vitesse… Au final, nous faisons un chrono identique à l’ES2 (contrairement au temps affiché par les officiels minoré de 20 secondes…), mais qui aurait pu être meilleur sans notre petite mésaventure. Alors que devant Erwan Martin fait des chronos d’un autre monde, Valdenaire rencontre aussi des soucis, mais il garde une avance suffisante. La 5ème place de classe est donc bien tenue, les écarts des deux cotés étant prononcés. Arrivés à l’assistance, la pénombre s’installe : il est temps de monter la rampe de phare par précaution. Malheureusement le temps imparti ne nous permettra pas de vérifier correctement tous les serrages, la suite des événements le prouvera… En route vers l’ES5, il est déjà 20h30, heure à laquelle nous aurions du être dans la dernière spéciale. La visibilité reste bonne, et je me contente des phares dans les bois. La bosse abordée un peu plus prudemment maltraite quand même le protège carter, et nous finissons avec un chrono identique à l’ES1 : réguliers ! Mais sur le routier vers la dernière spéciale, les bruits matinaux reviennent et s’amplifient. Je crains de sentir les mêmes symptômes qu’au Mouzon 2009 : la boite se desserre…
   Au départ je préviens que nous ne finirons surement pas. J’aborde donc la spéciale sans trop attaquer ni monter dans les tours. La rampe est cette fois nécessaire pour la nuit bien présente dans les sous-bois. Même si la 1ère partie et le plateau rapide que j’adore se passent bien, les vibrations et sifflements s'amplifient dans la dernière descente, j’allume les warning, et quelques virages plus loin entre les fermes : un gros bruit et le moteur qui s’emballe ! La vis du support de boite vient de casser, faisant tomber le tout sur le protège carter, explosant au passage le cardan… C’est l’abandon irrémédiable, alors qu’il ne restait plus qu’un petit kilomètre à parcourir… Bien sur nous sommes très déçus, mais après tout hormis une 5ème place nous n’avions rien à gagner, et nous avons fait quasiment tout le rallye... La nuit est déjà bien avancée dans les montagnes vosgiennes quand je reviens chercher l’AX. Le temps de quelques manœuvres avec le plateau, et je charge l'auto avec l’aide bienvenue de spectateurs gentiment restés avec mon copilote. Direction alors le podium d’arrivée, histoire de clôturer sur une bonne note entre amis cette épreuve bien trop secouée...