Le lendemain, départ avec la 307 pour aller installer l’assistance : il fait grand soleil et déjà chaud, temps qui ne nous quittera pas de la journée : enfin une météo convenable ! L’assistance est mise près de la sortie, à nouveau en mode « team AX » : avec Gaëtan Briantais et Johanes Viricel, tous deux sur AX GTI N1. Les autres amis sont installés tout près : la journée s’annonce bien ! Du coté de notre classe F2000-12, nous sommes 9 au départ, avec à nouveau pour favori logique Fabrice Martin sur la performante et désormais connue 106 verte et jaune. Les autres engagés sont de notre niveau, le podium de classe est donc envisageable. Midi est déjà bien passé quand arrive l’heure d’aller chercher l’AX au parc. La chaleur est déjà impressionnante dans l’auto, d’autant plus avec la combinaison ! Le bruit de butée d’embrayage est toujours présent, qu’importe il ne faut pas y penser. Une première assistance rapide pour vérifier les niveaux, et direction l’ES1 chaussés de pneus secs évidemment. Après un bon routier, le temps de chauffer freins et gommes, il est temps d’enfiler cagoule, casque et gants : c’est séance sauna dans l’AX !
   Top c’est parti ! Après la bosse passée à fond, le début de la montée donne le ton : les 110 premiers concurrents ont déjà pris des cordes énormes et la route est couverte de graviers dans chaque virage : il faudra suivre les rails et sauter dans les cordes : ça j’aime (Pleine Corde oblige !). Après la longue montée et quelques petits mouvements du train arrière, joueur dans la première descente (il faudra baisser légèrement les pressions), arrive la partie plus technique. Le braquage dans le droite 90 entre les maisons se passe mieux que prévu, il faut dire que l’auto est tout sauf longue… Viens la seconde bosse passée très prudemment, suite à l’annonce de plusieurs abandons à cet endroit cassant, et la partie terre parcourue sur un bon rythme, le chemin étant (pour le moment) assez roulant… Après la dernière descente où un freinage sur un ciel me surprendra, nous passons la cellule : 2ème temps de classe, çà commence bien ! Après la liaison, je me jette sous l’auto pour vérifier le support de boite : il ne s’est pas dévissé, ouf ! Voilà qui me motive à l’approche de la seconde spéciale, abordée également sur un bon rythme dans la fournaise vosgienne… Après le départ en montée où il ne faut rien lâcher, j’arrive sur le plateau qui a causé notre perte l’an dernier : cette fois pas de bruit anormal et je peux enfin faire cette grande descente ! Mais le rupteur est quand même loin, arrivant en bas à environ 170km/h : la boite est vraiment trop longue, vivement la pignonnerie courte… A l’épingle de Rouvres, le grip à l’arrière m’empêche de réaliser un frein à main efficace, dommage pour le spectacle. Il faudra que je passe proprement les prochains passages pour gagner du temps ! Le restant de la spéciale se passe parfaitement, avec un nouveau second temps en F2000-12, et dans le trio de tête de la N1 !

   Arrivés à l’assistance, peu de chose à faire sur l’auto. Les vérifications d’usage et le complément de carburant faits, tout est ok. Il faut juste beaucoup s’hydrater vu la température ambiante ! Direction l’ES3 alors que nous sommes déjà en milieu d’après-midi. Encore plus dégradée que le tour précédent, la spéciale est très piégeuse avec le gravier et le goudron fondu omniprésents ! Mais je décide d’attaquer, avec quelques beaux appuis et une glisse sur le ciel de la partie terre. Ca paye : près de 7 secondes de mieux ! L’autre spéciale est également abordée plus rapidement et proprement, en particulier à l’épingle, et au final 3 secondes de mieux. Nous sommes toujours second de la classe avec 14 secondes d’avance sur Vivien Vandamme notre poursuivant… Au regroupement, on apprend avec tristesse l’abandon mécanique du couple Briantais : plus que 2 AX sur le trio d’assistance. Vu notre avance, on prend la décision d’assurer sur l’ES5, étant donné l’état de la route et notre phobie de la casse mécanique : ce sera notre plus grosse erreur, et uen bonne leçon !
   Dès le départ, nous nous enfermons dans un faux rythme par excès de prudence, roulotant et assurant trop les appuis, et au final l’addition est salée : on perd près de 12 secondes sur le tour précédent, un gouffre ! Pire, pendant ce temps Vandamme motivé par une auto enfin performante à domicile signe un temps et nous repasse pour moins de 2 secondes ! Mais nous n’allons pas nous laisser faire, la dernière spéciale sera le juge de paix ! Parti le couteau entre les dents, bien décidés à reprendre cette seconde place, je prends tous les risques sur cette spéciale, passant limite à plusieurs endroits, freinant juste au panneau trop tard en bas de la descente : sueurs froides et émotions, mais quel plaisir dans l’auto ! Heureusement l’ultime cellule arrive, et le chrono nous donne raison : nous reprenons 6 secondes sur la 106 rouge et noire, la seconde place est reconquise ! De plus nous réalisons le temps de la F2000-12 et un chrono identique au leader de la N1 : comme quoi quand on est motivé ca fait des temps ! Retour rapide sur Châtenois en cette fin de soirée caniculaire, on nous rangeons avec joie l’AX au parc. L’auto a tenu bon, l’équipage aussi. Nous sommes encore les « Poulidor » de  la F2000-12 derrière le leader Fafa Martin, mais c’est surement notre plus belle 2ème place, car on est allé la chercher  jusqu’au dernière mètre ! Retour chez moi après la belle remise des prix où on a célébré la victoire scratch de Quentin Gilbert et les belles places de nombreux amis. Le sourire encore sur le visage, je pense déjà aux évolutions à faire sur l’auto pendant la trêve estivale… A bientôt !