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   Présentation de l'épreuve :
 

34ème Rallye de Nancy ; épreuve régionale ; les 30 et 31 Octobre 2010 à Atton (Meurthe-et-Moselle 54) ; organisé par l'Asa Nancy ; nombre de partants : 68 (partants ici) ; nombre de classés : 57 (résultats ici) ; numéro de notre voiture : n°73

Bilan de notre rallye :

 

Merci à tous pour vos photos !

 

Photos du rallye

 

 

 

2ème de classe F2000-12 sur 4 partants

42ème scratch

 

 

 

 

 

 

 

 

     Retour à la compétition

   Près de 3 mois, que ce fut long avant de retrouver le baquet ! Même si mon souci au poignet du rallye de la plaine n’est pas totalement remis et que le kiné impose une certaine prudence, j’ai enfin le droit de rouler ! Après un forfait avec regret au rallye Stanislas 15 jours plus tôt, place au rallye de Nancy, à peine plus haut dans le département… Il est temps de dépoussiérer l’AX qui n’a pas bougé depuis cette maudite course… Niveau entretien que du banal, le plus long sera de lui refaire une beauté ! Mais la météo du week-end alarmante m’oblige à retailler quelques pneus, grâce à l’aide précieuse de Greg Defeux et de la « skippy retailleuse » ! A défaut de vrais pneus pluies, ce sera donc N00 et TA retaillés, et crevaison interdite...
   La tension monte au fur et à mesure que je prépare le convoi rallystique : j’en avais presque oublié le trac d’avant course ! Dès le trajet vers Pont-à-Mousson, les vérifications ayant lieu dans la ZI d’Atton, l’ambiance est donnée : fortes averses et grosses rafales de vent, les dieux ne sont pas avec nous. Arrivé en début d’après-midi, je passe de suite l’auto aux vérifs, moment que choisit le ciel pour offrir un déluge aux participants : décidemment ! Le point positif est que nous effectuerons les reconnaissances sous la pluie, permettant de voir les pièges glissants loin d’être uniques. Les spéciales ne me sont pas inconnues et font appel à de lointains souvenirs, quand adolescent j’allais assister aux rallyes de Metz et de Lorraine, les plus proches de la maison paternelle. La plus grande, partant de Jallaucourt pour se finir avant Gremecey, débute par un enchainement délicat, avant une descente où un freinage pour un pont est déjà proche du verglas ! Forte montée dans le bois, plateau dégagé, épingle serrée, enfilades où les cordes s’annoncent dévastées : la spéciale rapide et étroite me plait beaucoup, avec comme final un passage dans une cuvette pour gros cœurs ! La liaison permet de repasser dans des villages connus, comme Brin-sur-Seille qui accueilli il y a quelques années le téléthon. Place à l’autre spéciale, plus courte mais très rythmée : départ sur une route large avec un freinage en ciel pour quelques lacets, puis après un carrefour spectacle une petite voie aux freinages lisses et bosselés et aux bas-côtés accueillants : une vraie spéciale de plaine ! Les recos sont bouclées rapidement, le parcours me plait et va assurément convenir à l’auto. Seules les cordes s’annoncent problématiques sans autobloquant.
   Retour le soir dans la dite maison paternelle alors que la pluie débute, et ne cessera pas jusqu’au départ le lendemain matin : on ne va pas vivre un rêve ndlr ! Les forfaits n’ayant pas épargnés l’épreuve, nous en serons que 4 en F2000-12, dommage… Réveil plus que matinal pour installer brièvement l’assistance avec Nico Flavien, et l’heure d’aller démarrer l’auto au parc approche déjà !

 

 

 

 

 

     Entre glisses et trajectoires tendues...

   Au fil de la liaison nous amenant à la 1ère spéciale, la pluie diminue, et se voit même remplacée par un soleil éblouissant, paradoxe de l’automne lorrain. La ligne de départ est en vue, quand tout s’arrête : déjà une interruption de course. Mais la motivation étant bien présente, l’attente fut rapide et le décompte arrive enfin ! Je pars prudemment, n’osant faire de gestes brusques, mais les sensations sont bonnes. Seuls d’intenses moments de solitude ont lieu au passage des cordes obligatoires : la montée en vitesse d’une seule roue me fait prier pour un autobloquant, et les dixièmes défilent à chaque partie grasse. Autre phénomène : le soleil luisant sur la route détrempée m’aveugle littéralement, difficile de définir un point de freinage. Hormis une belle glisse plus ou moins voulue à l’épingle, la spéciale se passe bien sur un rythme de sénateur, mais à notre plus grande surprise nous sommes second de classe juste devant Bonicel ! Devant, Fafa Martin est déjà dans un autre monde… La seconde spéciale se passe sans problème également, ne prenant aucun risque sur les freinages gras. Mais quel bonheur de retrouver ces sensations, et surtout de ne pas ressentir cette gène énorme au poignet ! Après une assistance en mode zen, décidant de rester avec ces pneus « mixtes », direction la seconde boucle !
   Cette fois seuls quelques parties et cordes restent grasses, le soleil et le vent ayant bien faits leurs travails : la trajectoire est sèche, on va pouvoir attaquer ! C’est reparti pour la longue spéciale, où je prends de suite sur un rythme plus intense… Bilan : un tête à queue évité de justesse au second virage, du calme Sylvain ! Mais je repars le couteau entre les dents, et frise à nouveau le champs de peu à la sortie du bois, l’auto partant dans une jolie glisse des 4 roues suite à une corde prise trop généreusement… Après tout si c’est limite mais que ca passe, c’est que rythme est bon ! Une autre petite incursion dans l’herbe à l’épingle nous fera perde de nombreux dixièmes, le temps de revenir sur l’asphalte. Mais au final l’attaque paye : on améliore de 8 secondes ! Egalement sèche en trajectoire, l’autre spéciale se passe beaucoup plus proprement, et nous améliorons de près de 4 secondes, confortant notre seconde place de classe ! Après une assistance sereine où nous remettons juste de l’essence, il est temps de faire un bilan : nous avons 4 secondes d’avance sur le 3ème : ca suffit mais c’est peu ! Reste une boucle à faire alors qu’à l’horizon les nuages menaçants et les ondes de pluie ne présagent rien de bon...

 

     Rééduqué et rassuré !

   Heureusement nous passerons entre les gouttes, et les conditions restent identiques, même si la boue ramenée par les furieux devant est toujours présente aux abords des cordes : vive le patinage ! Je décide de repartir à l’attaque pour ne pas me faire remonter, notre avance restant faible et la 106 de Bonicel étant plus performante que l’AX sur ce terrain. Mais plutôt qu’un tempérament « en force », j’adopte un pilotage coulé sans baisser de rythme : la méthode paye, on améliore à nouveau de 2 secondes dans la grande et une unité dans la petite. Cette fois c’est fait : avec tous les seconds temps de classe de la journée, nous finissons en éternel dauphin de Martin, avec une avance de 11 secondes sur notre poursuivant.
   Retour le sourire aux lèvres à Atton pour poser l’auto au parc final, avant une sympathique remise des prix. Retrouver son baquet, la complicité dans l’auto, ces sensations, ces moments de passion et de rire avec les amis, et surtout rayer le triste souvenir de cette blessure : que du positif pour ce retour ! Merci à tous pour vos encouragements, et comme on en veut toujours plus : on remet le tout une semaine plus tard !