Importante étape après réception de l'auto : la démonter intégralement, hormis toutes les parties mécaniques. L'intérieur a demandé un travail de démontage important, l'auto étant une version clim et tout électrique... Il fallait également prendre soin de conserver les pièces qui serviront toujours par la suite.
Sûrement le travail le plus ingrat et long : le déblaxonnage. Heureusement je me contenterai de l'intérieur, préférant conserver une protection sous l'auto, le poids à gagner étant minime vu la faible épaisseur de blaxon. Ces heures passées à gratter, poncer, chauffer la tôle et nettoyer reviennent vite en tête quand les passages deviennent trop optimistes en course !
Le déblaxonnage et le décapage intérieur finis, l'auto ne ressemble vraiment plus à grand chose... Il est temps de poser l'arceau et les contreplaques afin de vérifier le montage. Voulant un maximum de sécurité, j'ai pris un arceau Matter soudé ex-coupe AX, avec les pénétrations repartants sur les amortisseurs avant, gage de rigidité et protection des jambes.
Une fois tout vérifié et préparé, place au soudage des contreplaques et de l'arceau, assez facile à monter même si la partie avant nécessitera plusieurs adaptations, en particulier pour la barre passant sous le moteur d'essuie-glace. La caisse n'est pas oubliée avec des petits cordons espacés de soudure aux points stratégiques. Enfin une tôle est également soudée sur le tunnel central pour recevoir le futur frein à main hydraulique.
Une fois la partie soudure finie, les parties travaillées sont recouvertes d'apprêt. La caisse étant blanche à l'extérieur, cette couleur sera choisie pour peindre l'intérieur, évitant ainsi un travail de carrosserie trop long et coûteux. De plus je trouve que cela donne un aspect propre dans une auto de course. Réalisée par Nico, la peinture est parfaite : il rend bien cet intérieur !
Place à la mécanique ! Le train arrière d'origine de l'AX GT étant peu performant, et surtout équipé de freins à tambours, il est remplacé par un train arrière d'une Saxo VTS gr.N, contrôlé et équipé de bagues alus. L'auto disposera ainsi de 4 disques pour le freinage. Les vieux amortisseurs sont laissés pour le montage en attendant l'arrivée des nouveaux...
Nouvelle étape laborieuse et surtout très complexe pour un novice comme moi : la transformation du faisceau électrique. Les conseils et recherches seront utiles pour cette étape. L'AX d'origine ayant la climatisation et les vitres électriques, les fils inutiles sont nombreux. Le faisceau sera allégé et réorganisé dans l'habitacle comme dans le compartiment moteur.
L'auto prend également des couleurs avec l'installation des éléments plastiques extérieurs peints dans un joli bleu.
Il faut maintenant rendre l'habitable de l'auto étanche. Un pare-brise neuf légèrement teinté est posé. Le coffre étant déjà très léger, la vitre arrière est conservée et sert de support à l'aileron. En revanche les vitres latérales sont remplacées par des vitres en plexiglas, selon les dimensions imposées par la réglementation. La découpe des trappes à l'avant et le positionnement des vitres sont des opérations délicates...
Les panneaux de portes avants et arrières sont remplacés par des panneaux légers, avec des filets de rangement à l'avant.
L'aménagement de l'habitacle se termine après l'insertion du tableau de bord par la mise en place définitive des baquets, harnais, extincteur, volant, interrupteurs et autres accessoires indispensables dans une voiture de course. A l'arrière les fixations de la roue de secours, de la croix et du cric sont solidement installées.
Passage à la partie suspension de la voiture. Les amortisseurs arrières d'origine sont enlevés, tout comme chaque demi-train avant. Les triangles plats et la barre stabilisatrice de la GT sont conservés, en attendant mieux...
A l’arrière prennent place de performants amortisseurs Bilstein rotulés (Saxo VTS), retarés chez Viarouge. A l'avant, des trains roulants de 106 S16 (jambes de force, moyeux, disques et étriers) seront installés, après préparation et insertion de beaux combinés filetés par Viarouge.
"L'auto est prête à courir !"
Une fois les derniers détails terminés, l'AX passera son passeport technique pour une homologation dans le groupe F2000, classe 12. Malgré une caisse et un châssis aux potentiels très intéressants, la conservation momentanée du moteur et de la boite d'origine de la GT ne permet pas d'espérer de grandes performantes (environ 70cv et des rapports longs).
Mais le budget est déjà sérieusement entammé, et nous sommes à la fin de l'été 2008. Les deux courses choisies en fin de saison seront donc courues dans cette configuration, afin d'apprendre les rudiments du pilotage et le déroulement d'un rallye vu de l'intérieur...
Ce changement total dans le compartiment moteur nécessitera un gros travail, bien exécuté par Greg. La boite de vitesse ayant maintenant un gros différentiel, il faut remplacer le cardan gauche par un de 106 S16 doté d'une tulipe courte (le remplacement du cardan droit et l'adoption d'un palier seront effectués à mi-saison 2009).
En-dessous de l'auto, afin d'être enfin un peu plus entendu par le public, une belle ligne groupe N inox est installée, le collecteur étant toujours celui de la GT d'origine.
N'ayant trouvé le temps et les dispositions techniques avant le début de saison, la voiture ne se verra doté d'un protège carter qu'à partir d'avril 2009. D'occasion mais marqué Matter, gage de résistance et légèreté, son installation nécessitera des supports spécifiques astucieusement dessinés par Damien. Une AX n'ayant en effet pas de traverse à l'avant, le montage se fait sur les anneaux des longerons, et les côtelettes pour l'arrière.
"Folie passagère ou superbe projet ?"
C'est la question que je me suis posée quand j'ai entamé la préparation de la voiture. Achetée quelques centaines d'euros, l'AX GT (version 75cv injection monopoint, donc environs 70cv réels du fait de ses 135000km...) imposait de grands travaux, même si son état était excellent.
L'idée était d'autant plus folle qu'à l'époque mes connaissances mécaniques se résumaient à faire une vidange, et encore... Mais après un an et demi d'un apprentissage intensif, d'innombrables heures de travail et d'aides précieuses de nombreux amis : l'AX devenue GTI version rallye voyait le jour : place à l'autre coté de l'objectif, mon rêve de pilotage pouvait enfin commencer !
L'auto disponible pour le début des travaux (mai 2007), il fallut faire un état des lieux complet afin de définir où et comment commencer. Car pour l'instant on ne peut pas dire que l'on puisse y voir une voiture de course...
Remerciements :
N'ayant bien entendu jamais pu réussir ce montage seul, je tiens à remercier grandement pour leurs aides et les heures passées sur l'auto :
Nicolas Flavien et sa famille, Grégory Daval, JP Monnin, Damien Hergott, JM et Jonathan Fritsch, Joël mon naviguo, Emilien Bonicel, mes parents, Mich et Mick, et tous ceux que j'oublie...
La suite au prochain épisode...